Nuit troisième: San Bernardino, Auberge.
Km 430. 12 juin 2012. Canton des Grisons. CH.
Les
chiffres du jour :
Km :
160
Temps :7h24
Col :
2
Dénivéllation
positive : 2000m
Particularités : trois langues à travers trois cantons :
Uri (suisse-allemand), Tessin (italien) et les Grisons (romanche, italien et
suisse-allemand). Source du Rhein à l’Oberalppass.
Lors d’un
voyage à vélo, le 1er jour marque naturellement celui du départ, de
l’émotion, de la nouveauté. En partant, tu t’engouffres dans un nouveau monde au
nouveau mode de vie, sans horaires et aux contraintes différentes de celles du
quotidien. Le 1er jour tu « glorifies » une route banale.Le 2ème
jour est encore dans l’élan du premier. L’impatience, freinée le 1er
jour par l’appréhension du départ et une nouvelle solitude qu’il te faut gérer,
éclate au grand jour. A défaut d’avoir le rythme des jours et des km, tu as la
fraîcheur du commencement et la folie du voyage. La lassitude est encore loin.
Le 2ème jour tu forces un peu.Le 3ème
jour tu payes les deux premiers. Difficultés de rythmes, coup de barres,
premiers doutes sur ton physique. C’est encore le début et tu as déjà, certes
par moments, les jambes lourdes. Tu te rends comptes que tu n’as pas encore le
rythme. Le 3ème jour, parce qu’il est difficile, est capital.
Oberalppass 2046m, col 6 |
En effet, de la neige dès le réveil au St-Gothard. 12km de descente sous la neige, puis sous une pluie violente et glaciale jusqu’à Andermatt, avant d’attaquer les 11km d’ascension en direction de l’Oberalppass. Après 6km plutôt difficile la route s’applatit peu à peu jusqu’au col. Montée glaciale là aussi, où la pluie devint neige lors des derniers km. Cette dernière devint même tenace au col. Un dernier rappel de l’hiver au mois de Juin pour un énième chocolat chaud. Histoire de garder le moral.
Dans la bonne humeur malgré la neige |
Val Medel en grimpant le Lukmanier |
Arrivée au Tessin |
Ce dernier,
54km et 1800m plus haut ne sera franchit que demain. C’est donc sur ses pentes,
impressionante vallée mélangeant nature et important trafique routier avec
merveille*, que je pose mon engin, rejoint par mon père dans une petite
auberge. L’Euro fait rage, ce soir c’est Pologne-Russie. Pas de quoi s’affoler…
Pasta
Bolognese. On change pas une équipe qui gagne.
*Le San
Bernardino étant très utilisé (il y a le col ouvert l’été et le tunnel ouvert à
l’année), une autoroute mène j’usqu’au tunnel. En pleine nature et avec des
pourcentages parfois élevé, tournant autour de la route
« classique », perdu entre nature et traffique, l’impression du lieu
reste un moment spéciale.
St-Gothardpass,
12 Juin 2012, 8h30. Sous la neige.
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